ASTUCE : Créer des voix synthétiques avec WAVES Morphoder
Assez récemment remis au gout du jour par les acteurs de la « French Touch » (entre autres), le Vocoder se refait une jeunesse. Trop souvent confondu avec l’effet généré par un AutoTune poussé dans ses retranchements, c’est pourtant un animal complètement différent, mais permettant une foule de choses intéressantes. Sans plus tarder, entrons comme des robots dans le monde synthétique du Morphoder de Waves !
Le Vocoder
Contrairement à l’idée reçu donc, le Vocoder et l’ « effet Autotune » n’ont a priori rien à voir. Si le second est issu d’un algorithme d’abord destiné destiné aux forages pétroliers (!!) puis aux chanteurs à la justesse défaillante, le premier est apparu en 1939 sous l’impulsion des laboratoires Bell (et d’un certain Homer Dudley) pour améliorer l’efficacité de transmission de la voix dans les lignes téléphoniques. On raconte aussi qu’il aurait été développé en secret un peu plus tôt pour chiffrer des échanges téléphoniques sensibles durant la guerre…
Quoiqu’il en soit, c’est plus tard, dans les années 70, que l’intérêt psychédélique et « futuriste » du procédé séduisirent de nombreux musiciens tels que Kraftwerk et The Buggles, mais aussi Herbie Hancock, Alan Parsons Project, Giorgio Moroder ou encore Tangerine Dream.
Techniquement, le principe (simplifié) est le suivant : la voix est découpée en 12 bandes de fréquences dont les amplitudes respectives sont mesurées. En additionnant à l’autre bout de la ligne ces mêmes fréquences (à leurs amplitudes mesurées donc) on obtenait un résultat assez proche du message d’origine. Par ailleurs, cette méthode permettait d’économiser de la bande passante en utilisant douze bandes assez étroites qui, une fois additionnées, ne représentent que 90 % de la bande passante d’une voix (au téléphone), d’où le côté robotique qui précisément nous intéresse…
Morphoder par Waves
Plug-in relativement méconnu de Waves (en tous cas dans mon entourage), le Morphoder permet d’obtenir une multitude de modifications sonores. Celle que je veux vous montrer consiste donc à essayer d’obtenir ce fameux son de voix robotique, à la fois très kitsch mais peut-être parfois plus drôle que d’ajouter de la distorsion ou détourner une cabine Leslie !
Pour ce faire, nous allons faire varier un signal porteur (un synthé) par le biais d’un autre signal modulateur, la voix humaine. Nous aurons besoin, une fois n’est pas coutume, d’un branchement via Side-Chain. J’ajouterai pour terminer que remplacer n’importe lequel des deux paramètres précités par n’importe quel autre vous assurera de longues veillées de fantaisies sonores, croyez-moi… Et maintenant, tremblez, Daft Punk !
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